• 14 mars 2022

    Fougère commune

    Bilan d'une expérience réalisée début mai 2018 : résultats peu concluants.

     

    J'ai haché grossièrement l'équivalent d'un gros saladier de feuilles de fougère commune, présente en abondance dans les bois de sapins du secteur d'Olby.

    Les recettes indiquent que la masse de fougères fraîches doit être égale à 4 fois celle de la laine à teindre.

    Mis le hachis dans une marmite en inox, couvert d'eau bouillante, et laissé tremper ainsi à température de la cuisine pendant 3 jours.

    En mai, le poêle à bois était éteint, peut-être que si j'avais pu laisser le récipient sur le poêle pendant ces trois jours et ainsi maintenir la décoction à une température plus élevée, le résultat aurait été meilleur ?

    A la fin de chaque jour, je portais la marmite à ébullition et laissais mijoter à petits bouillons pendant environ 30 mn.

    A la fin du troisième jour et suite au dernier bouillon, j'ôtai la fougère, transvasai le "jus" dans un récipient en inox plus petit, et introduisis deux micro-écheveaux de laine de pays mordancée à 10% d'alun.

    Je laissai le tout reposer, et le lendemain matin, je retirai le premier écheveau.

    Je redonnai un bouillon de 30 mn à la solution contenant l'écheveau restant, puis laissai à nouveau reposer ainsi jusqu'au lendemain matin.

    Je retirai alors ce second écheveau, nettement plus foncé que le premier.

    Rinçage, séchage, fin de l'expérience.

     

    BILAN

    - pas d'odeur désagréable pendant la cuisson, odeur légère d'herbe qui cuit, rien à signaler.

    - pas d'impact sur la douceur de la laine.

    - couleurs à mon goût peu satisfaisantes, espèces de kaki ou olivâtre.

    - la plus foncée a légèrement pâli depuis 4 ans que j'ai réalisé l'expérience, suite à l'exposition à la lumière du jour (dans une pièce normalement ensoleillée, pas d'exposition DIRECTE aux UV). La plus claire des deux teintes a beaucoup viré comme on voit sur les photos ci-dessous.

    - le lavage avec du liquide vaisselle n'a pas d'impact sur les couleurs.

    Mon avis : l'extraction de composés colorants est insuffisante. Soit ma méthode d'extraction n'est pas efficace, soit le mois de mai n'est pas idéal pour la cueillette de ces fougères. Je soupçonne qu'il aurait fallu un temps de mijotage sur le feu bien supérieur à celui que j'ai pratiqué. Il pourrait donc être intéressant de renouveler l'expérience à une époque où le poêle à bois fonctionne.

     

     PHOTOS

    Fougères

    Colonne de gauche les photos de 2018 (en haut la teinte "claire", en bas la "foncée") et colonne de droite les mêmes en 2022. 

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  • 14 Mars 2022

    Bilan d'une expérience réalisée début avril 2018.

    ChiendentLe CHIENDENT

    C'était une gageure, mais après tout, pourquoi pas ?

    Ayant lu dans un ancien ouvrage du début du 19ème siècle que l'herbe pouvait teindre durablement la laine (et chacun sait qu'une tache d'herbe sur un vêtement blanc est quasiment impossible à enlever une fois sèche), je me suis lancée en coupant au couteau de cuisine à grande lame et à dents un gros saladier d'herbe du jardin.

     

    Il s'agit principalement de chiendent et de fétuque... En photo la différence entre les deux n'est pas évidente, mais au toucher, c'est facile, les feuilles de la fétuque sont douces et comme soyeuses. De plus sa base est verte, tandis que celle du chiendent est jaune paille.

     

    Fétuque

     

     

     

     

     

     

     La FETUQUE

     

     

     

    Le livre indiquait que l'on obtenait des jaunes plus ou moins vifs mais en tout cas bien francs, sur de la laine alunée à 10% en masse. Et des verts kakis en réalisant un post-bain au fer.

    Soit...

    Je mis donc mon herbe fraîchement coupée (un grand saladier) dans une grosse marmite en inox et ajoutai de l'eau bouillante, juste de quoi couvrir l'herbe. Mon eau à Olby était de l'eau de source, très minéralisée, surtout en fer (et pas mal de cuivre).

    Je laissai tremper mon herbe toute la nuit.

    Le lendemain matin, la marmite fut portée sur le feu et le tout laissé à gros bouillons pendant 10 mn, ensuite de quoi je couvris le récipient et le déposai sur le poêle à bois qui tournait à allure moyenne (nous avons encore besoin de chauffage en montagne, en avril).

    Je l'oubliai ainsi jusqu'en fin d'après-midi.

    J'enlevai alors l'herbe qui était comme cuite, le jus était bien vert-jaune foncé, je regrette de n'avoir pas pris de photo ! et je transférai le jus dans un récipient en inox beaucoup plus petit, car il avait considérablement réduit malgré le couvercle, en le laissant sur le poêle allumé, j'y plaçais un micro-écheveau de laine mouillée mordancée préalablement à l'alun, et je remis un couvercle sur le nouveau récipient.

    La laine passa ainsi la nuit dans le bain...le matin en trempant un doigt dans la solution, je constatai qu'elle était à environ 40°C, elle s'était probablement maintenue aux alentours de cette température toute la nuit.

    Je sortis alors la moitié du micro-écheveau, et le mis à sécher, sans rinçage. La laine était d'un jaune moyen/pâle, tendre, ne tirant ni sur le vert ni sur le orange mais nettement dans la gamme des couleurs chaudes.

    J'ôtai la casserole du poêle et la remis avec la moitié restant de l'écheveau sur feu vif sur la gazinière, pour une "cuisson" à petits bouillons d'environ 30 mn.

    A ce moment, la couleur de la laine était d'un jaune soutenu, quasiment tournesol. Le jus était jaune-ocre très foncé.

    Après ce gentil bouillon, retour sur le poêle à bois pour toute la journée.

    Vers le soir, je sors la laine de son bain sans me brûler (il faisait froid et le poêle marchait bien si bien que l'eau s'était maintenue toute la journée à 50-60°C). J'en prélève 50 cm que je remets dans le bain, sur le poele, en ajoutant "au pif" un peu de "soupe de clous"...

    Le reste est essoré rapidement et je le mets à sécher sans le rincer.

    Le lendemain matin, je sors les 50 cm de laine ayant subi le post bain ferreux, qui vont aller sécher après un rinçage rapide, et je mets fin à l'expérience.

     

    Note : La laine utilisée est de "la laine de pays" commerciale, 100% virgin wool, "bulky", retors 3 brins.

     

    BILAN :

    Pas d'odeur particulière, ni pendant la cuisson ni après.

    Au toucher la laine qui n'a  pas subi le traitement ferreux est identique à ce qu'elle était après l'alunage, rien à signaler. Celle qui a été traitée à la soupe de clous est un peu rêche mais rien de très significatif.

    La laine qui a été retirée de la tambouille AVANT la phase bouillon de 30 mn, est jaune asses pâle, tendre et franc, façon poussin ou canneton.

    La laine qui a subi le bouillon et la dernière nuit sur le poele à bois est jaune tournesol très lumineux, une vraie merveille.

    La laine ayant subi le post-bain au fer présente une couleur indéfinissable, proche de celle de la peau d'un kiwi (le fruit).

    Le lavage avec du liquide vaisselle, à l'eau du robinet et sans aucune précaution particulière, n'a pas modifié les couleurs.

    Après quatre ans, les couleurs n'ont presque pas bougé, mais la laine a été assez peu exposée au soleil : uniquement à l'éclairage indirect dans une pièce de la maison où elle était entreposée. Je ne l'ai pas soumise à des UV directs, encore moins placée derrière une fenêtre exposée sud ou ouest. Bref, pas de "stress-test" pour cette laine.

     

     PHOTOS :

    A gauche la photo prise en avril 2018, à droite celle prise aujourd'hui, 14 mars 2022

    Les beaux jaunes obtenus sur laine mordancée à l'alun

    Herbe de prairie

    La couleur "peau de kiwi" obtenue par un post-bain à la "soupe de clous".

     

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  • Je créée une nouvelle catégorie afin de noter quelques expériences que je poursuis depuis plusieurs saisons, sans avoir pris le temps de les poster sur ce blog...

    Ce que j'aime dans les teintures végétales, c'est la non-reproductibilité de la chose, du moins lorsqu'on reste dans le domaine purement artisanal : le résultat de chaque teinture est assez imprévisible !Teintures végétales

     

    La cause en est que de nombreux paramètres ne peuvent être maîtrisés ni même connus avec précision. 

     

    Selon la saison, l'exposition, le terrain, ou que sais-je, les végétaux contiennent plus ou moins de tel ou tel composant tinctorial.

    Teintures végétales

     

    D'un végétal à l'autre de la même espèce, le résultat ne sera pas le même non plus.

     

    Le pH de la "tambouille" joue beaucoup, ainsi que certainement d'autres facteurs moins maîtrisables tels que les minéraux présents dans l'eau utilisée.

     

    Etc. etc. etc.

     

    La teinture végétale ne me semble donc pas être une science, même pas une science empirique.... mais qu'est-ce qu'on s'amuse !

     

    Par ailleurs, la richesse des couleurs obtenues est la plupart du temps unique, je ne sais pas pourquoi, mais ces couleurs ont en quelque sorte "quelque chose à dire", je ne saurais l'expliquer ou le définir autrement.

     

    Ceci dit, étant donné le manque de recul concernant la tenue des teintures que je réalise tant à l'exposition aux UV qu'aux lavages, je me garderais bien de vendre de la laine teinte par des végétaux, à l'exception de la teinture au lichen Parmelia Saxatilis, que je connais assez pour savoir qu'elle est stable à la lumière et aux lavages sur au moins 8 ans.

     

    Voici quelques-uns de mes essais avec des matières végétales plus ou moins "excentriques" mais toujours abondantes dans la nature environnante. 

    Pour l'instant je ne me suis pas du tout intéressée aux teintures végétales produites par des plantes qui ne poussent pas chez moi, et donc en conséquence je n'ai pas testé l'indigo, le pastel, la garance et la verge d'or. 

    En voici la raison toute simple : en réalité, j'aime autant les longues promenades de cueillette dans les vallées et bois des combrailles, que l'opération de la teinture en elle-même : tout cela fait partie intégrante du plaisir, de la créativité et de la poésie de ces expérimentations.

     

     

     

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  • 22 février 2022

     

    Etant donné que j'ai maintenant trois couleurs différentes de lapins, il me fallait non pas une mascotte pour mon élevage, mais bien trois ! 

    C'est ainsi que sont nés Clémentine la grise, Arthur le blanc et Doulce la beige...

    Le patron pour réaliser (tricot) ces adorables pinous est de l'Anglaise Julie Williams, et s'avère fort réussi : clair et simple. Il y a pas mal de couture, chaque partie du corps étant réalisé séparément, mais cela reste un vrai plaisir à fabriquer !

    Lapinous en lapinou...

    Lapinous en lapinou...

    Clémentine et sa robe aux brebis...

    Lapinous en lapinou...

    Le petit Arthur en salopette...

    Lapinous en lapinou...

    Doulce la coquette à la couronne de fleurs...

     

    Davantage de photos sur ma page Ravelry

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  • 22 février 2022

    Beaucoup de murs à "habiller" dans ma nouvelle maison, je viens de terminer une tenture murale en crochet freeform, dans les tons de verts, qui réchauffera un peu les murs blancs...

     

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    Quelques détails :

    Il y a là-dedans un peu de tout : de la laine, de l'acrylique, du mohair, du chien, et de l'angora...

     

    Si vous voulez voir d'autres photos, rendez-vous sur ma page Ravelry :  Freeform green wall hanging

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  • 22 février 2022

    Je sais que ce blog est quasi à l'abandon depuis au moins deux ans, mais mes conditions de vie ne m'ont pas permis de m'y tenir...

    J'ai déménagé en mai dernier pour m'installer dans les Combrailles, près de Pionsat, et je m'y trouve bien quoique je sois encore dans quelques travaux dans ma nouvelle maison.

    L'élevage des lapins devenait de plus en plus difficile à Olby, où le climat était propice aux maladies et où je manquais cruellement de dépendances pour mes chères boules de poil. J'ai trouvé dans ma nouvelle région une grande maison ou "petite" ferme, avec toutes les installations souhaitables pour chouchouter une bande de pinos.

    Attenants à la maison se trouvent un atelier puis une écurie et enfin une grange de 100m² au sol, que j'ai aménagée pour mes 4 pattes.

    Avec l'aide d'un voisin j'ai construit un enclos tout autour de la grange, si bien que les lapins ont la possibilité de rentrer à l'abri ou sortir selon leur envie.

    Je n'ai plus à craindre la pluie, la neige (il y en a peu ici, Deo Gratias, cela aussi est très appréciable, car nous ne sommes qu'à 500m d'altitude contre 800 à Olby), le vent..et les insolations mortelles en été.

    Bref, c'est GENIAL.

    Quelles que soient les intempéries, je peux à toute heure aller au sec et relativement au chaud m'occuper de mes lapins. La grange et toutes les dépendances ont l'électricité et l'eau courante, donc basta des courses dans le noir, pataugeant dans la neige jusqu'aux genoux et fouettée par le vent glacial, pour aller vérifier l'étanchéité des clapiers des mâles les soirs d'hiver. Plus besoin de nettoyer les clapiers tous les deux jours en périodes de grosses pluies, parce qu'ils étaient inondés en permanence. Terminé enfin l'angoisse des chaleurs estivales, où je devais entasser les mâles dans la maison, pour leur éviter de mourir de chaud au sens propre dans leurs clapiers, et tenter de maintenir des conditions de température acceptables dans les clapiers des mères chargées d'une portée ou bien les installer dans la baignoire !

    Ici, les clapiers des mâles et les clapiers pour portées sont dans la grange, à l'abri du froid, de la pluie, du vent, et de la canicule, et le troupeau de femelles et de mâles castrés peut selon ses désirs se reposer sur place ou bien aller gambader dans l'enclos à l'extérieur.

    J'ai constaté sans grande surprise que les lapins choisissaient invariablement de rester à l'abri dans la grange lorsque qu'il pleut ou que le froid est désagréable (même pour des lapins) : les portes étant grand-ouvertes, tout le monde reste "au chaud" à l'intérieur, soit dans les clapiers collectifs en bois (que j'ai reconstruits à mon arrivée ici) soit à même le sol de la grange. Aucun des 15 lapins que j'ai actuellement en liberté n'a envie d'aller gambader à l'extérieur. Ils préfèrent clairement le confort à l'aventure.

    Déménagement

    Le groupe entier à la bouffe par une belle matinée de septembre

     

    Déménagement

    Un jeune de ma première portée née ici

     

     

    Déménagement

    3 frangins de cette même portée dans leur clapier à lapiner tout neuf..

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  • Bonjour à mes lecteurs !

    Cette année, j'ai fait faire deux portées dans laquelle il n'y a que des mâles !! 4 dans la première, 2 dans la seconde.

     

    Je souhaite donc placer 2 mâles de la première portée et 1 de la seconde.

     

    La première portée, ce sont des angoras français purs, blanc yeux roses, parents de taille importante (5,5 kg pour le père, 4,5 kg pour la mère).

    Ils sont nés le 15 mai, ils pourront donc partir dans une nouvelle famille à partir de mi-juillet, pas avant.

    Je les vends 40 euros le lapin, vacciné VHD (je ferai le vaccin à 8 semaines d'âge) ou 60 euros les deux frangins ensemble !

     

     

    La deuxième portée, il s'agit d'un petit né le 18 mai. Son grand père était un lapin de garenne, les autres membres de la famille étant des angoras français blancs, et sa mère est une angora grise (c'est la fille du garenne et d'une angora française blanche).

    Je faiss ces croisements car j'essaie d'obtenir in fine des angora de couleur garenne.

    Les deux petits ont une fourrure blanche, et sont nettement angora, aucun doute là-dessus, mais ils seront peut-être plus petits en taille qu'un angora français standard (je pense 3,5 kg).

    Celui-là, je le DONNE contre bon soins : le poil est angora donc il peut être récolté normalement, mais il ferait également un bon lapin de compagnie.

    Disponible deuxième quinzaine de juillet également, sera vacciné VHD.

     

    Voici les photos prises aujourd'hui...

     

    Les 4 ptits mecs pure race, et leur mère :

    les mâles pure race

     

    2 angoras français à vendre + 1 croisé à donner

     

    Les deux petits croisés avec la mère, grise, au fond :

    2 angoras français à vendre + 1 croisé à donner

     

     

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